Chers camarades,
<?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><O:P></O:P>
<br>Nous venons de vivre des moments extraordinaires dans l’histoire de notre pays. La chute révolutionnaire du gouvernement De la Rua-Cavallo ouvre une conjoncture révolutionnaire, qui présente une grande opportunité pour les marxistes révolutionnaires.<O:P></O:P><O:P></O:P>
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<br>LES JOURNEES REVOLUTIONNAIRES<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br>Nous avons vécu les 19 et 20 décembre deux grandes journées révolutionnaires des travailleurs, du peuple pauvre et de la classe moyenne des grandes villes. Par des méthodes variées mais orchestrées simultanément, ils ont fait tomber un des gouvernements les plus corrompus et exploiteurs. Cet événement n’est pas tombé du ciel. Il est l’aboutissement de plus d’un an de lutte de classes tr˜és dure, avec y compris des semi-insurrections locales comme dans la province de Salta ˜à la fin de l’an 2000, l’apparition d’un puissant mouvement de ch˜ômeurs (les « piqueteros ») faisant écho aux revendications des secteurs les plus opprimés de la société. Enfin, huit gr˜éves générales du secteur public et privé (˜à la t˜ête desquelles se sont portés les travailleurs des transports) ont paralysé spectaculairement ˜à plusieurs reprises toute l’économie nationale. Tout ce potentiel de lutte et d’organisation (et cela malgré les directions officielles du mouvement) a débouché sur les journées de décembre.<O:P></O:P>
<br> Ces événements ont connu trois moment-clés. Le plus important a peut-˜être été les pillages de supermarchés, d’hypermarchés et des commerces de moindre importance, environ 600 en une semaine (alors qu’˜à la fin du gouvernement Alfonsin en 1989, il y eut 800 pillages en 52 jours). Je dis « peut-˜être le plus important » parce qu’ils ont créé une situation sans issue réformiste pour le gouvernement. Soit les « émeutiers » faisaient la jonction avec les autres classes en lutte, soit l’Etat bourgeois les isolait pour éventuellement les écraser. Il n’a pu le faire car la classe moyenne des grands centres urbains et du petit commerce ˜à la périphérie des villes était aussi furieusement contre le gouvernement. Par le biais du « corralito » (limite de $ 250 par semaine pour retirer de l’argent des dép˜ôts bancaires y compris les salaires), Cavallo (ministre de l’économie) et De la Rua (président) faisaient non seulement planer la menace d’une confiscation des dép˜ôts<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn2" name=_ftnref2 style="mso-footnote-id: ftn2" title="">[2]</A>, mais ils asséchaient le pays en liquidités, vitales pour l’économie parall˜éle (40% de l’économie argentine). Les secteurs les plus exploités, depuis pauvres qui fouillent dans les poubelles, jusqu’aux petits commer˜çants qui utilisent des pesos (auxquels il est délirant d’exiger des cartes de crédit et la bancarisation de toutes opérations) ont connu une chute brutale de leurs conditions de vie. C‘est pourquoi les « pillages », loin de se transformer en une guerre de pauvres contre pauvres (élément qui a eu lieu, mais est resté secondaire) se sont d˜és le début dirigés vers les hypermarchés, rompant violemment la légalité bourgeoise et déclenchant un mouvement de désobéissance de toutes les classes contre le gouvernement. Les « pillages » ont constitué alors le premier épisode de ces journées.<O:P></O:P><O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> Le mercredi 19, pendant la nuit, la classe moyenne, provoquée par le discours de De la Rua –qui ne se reconnaissait pas la moindre responsabilité dans la crise et décrétait l’état de si˜ége- a lancé le second épisode : des centaines de milliers de personnes ont commencé un impressionnant « cacerolazo » (concert de casseroles) avec des pétards, tandis que des dizaines de milliers de personnes ont déferlé sur les centres des grandes villes, fondamentalement ˜à Buenos Aires. Lorsque nous sommes arrivés ˜à la Place de Mai (où se trouve le palais présidentiel), la moitié était déj˜à occupée. Les 800 m˜étres qui la séparaient de la Place des Deux Congr˜és (où se trouvent les parlements) étaient pleins de manifestants, tandis que partout dans les quartiers de la ville, des milliers de personnes ont allumé des centaines de feux (pneus, palettes, etc.). A Cordoba (deuxi˜éme ville du pays), nos camarades nous ont raconté qu’˜à 2 heures du matin, plus de 10 000 personnes ont marché sur le centre-ville. Ceux qui soutiennent que les hommes ne peuvent pas changer l’histoire (l’Histoire sans sujets historiques), ou les pseudo-marxistes adeptes de l’individualisme méthodologique, auront du mal ˜à expliquer comment en cinq minutes, par « transmission de la pensée » des centaines de milliers de personnes séparées par des centaines de kilom˜étres, se sont réunis au cri de « Cavallo, hijo de puta » (fils de pute) et « Qué boludo, el estado de sitio, se lo meten en el culo » ( Quel imbécile, l’état de si˜ége, vous pouvez vous le mettre au cul). Mais pour nous, marxistes révolutionnaires, qui considérons que la société est divisée en classes avec leurs intér˜êts propres, il est plus facile d’expliquer ce processus spectaculaire où, sur la base des m˜êmes intér˜êts, peut surgir un acteur et sujet collectifs en action.<O:P></O:P>
<br> Le jeudi 20, alors que les villes se réveillent dans la fumée des derniers incendies et des tas de commerces saccagés dans les banlieues, quelques manifestants de la mobilisation nocturne continuent ˜à faire retentir, infatigables, les poubelles devant la Casa Rosada (palais présidentiel) protégée par des policiers. Attendant que reviennent les masses de la nuit précédente, dispersées par des gaz lacrymog˜énes apr˜és avoir appris la démission du ministre de l’économie. Dans une certaine mesure, le « pont » entre le 19 et le 20 a été l’important rassemblement qui, apr˜és la répression nocturne sur la Place de Mai, a marché jusqu’au Congr˜és pour y rester jusqu’˜à 3 heures du matin. <O:P></O:P>
<br>Pendant la matinée, ils ont été rejoints par des travailleurs (livreurs employés de bureau et des banques) qui ont « dévié » de leur trajectoire vers leurs lieux de travail, par des étudiants et des militants d’organisations diverses. C’est ici qu’a commencé le troisi˜éme épisode que la presse a appelé la « Bataille de la Place de Mai ». La Police Fédérale, avec une grande violence, a cherché toute la journée ˜à emp˜êcher que la place ne se remplisse. Des dizaines de charges répressives, orchestrées par les canons ˜à eau, la police montée et la gendarmerie, ˜à coups de gaz lacrymog˜énes, avec des balles en caoutchouc, et ˜à balle réelle ˜à plusieurs reprises. Les masses ont répliqué par une esp˜éce de guérilla urbaine multiforme, contre-attaquant par les diverses rues et avenues donnant acc˜és ˜à la place. Les combats ont été retransmis par 4 cha˜înes de télévision et d’autres cha˜înes câblées en direct et sous tous les angles. Permettant ˜à toute la nation a suivi les événements. A partir de midi, les jeunes travailleurs, ch˜ômeurs et étudiants ont acquis un poids prépondérant parmi les groupes les plus décidés. A 4 heures de l’apr˜és-midi, le sort du président De la Rua était scellé. Cinq camarades étaient déj˜à morts (deux autres sont morts le jour suivant ˜à l’h˜ôpital) et le bref discours de l’ex-président fut une proposition ultime et misérable « en regard ˜à l’histoire » : offrir un gouvernement d’unité nationale aux péronistes<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn3" name=_ftnref3 style="mso-footnote-id: ftn3" title="">[3]</A> afin de partager avec eux la responsabilité de la tragédie. En fin d’apr˜és-midi, les combats se poursuivaient, et aux environs de 19 heures, De la Rua démissionnait avant de s’enfuir en hélicopt˜ére du palais présidentiel.<O:P></O:P><O:P></O:P><O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> Telle fut la fin momentanée de ces dramatiques journées révolutionnaires. Le centre, la ville jonché de pierres et des dizaines de commerces, banques et de camions br˜ûlés ou saccagés. On pouvait déj˜à dénombrer plus de 25 morts.<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> Le mouvement ouvrier en tant que tel, bien qu’étant ˜à la tra˜îne, a participé aux événements importants du mercredi 19 : On peut citer la marche menée par les ouvriers de l’Astillero Rio Santiago (entreprise publique de construction navale), et les enseignants et fonctionnaires de La Plata (capitale de la province de Buenos Aires), les affrontements entre la police et les travailleurs municipaux de Cordoba. <O:P></O:P><O:P></O:P>
<br>Nos camarades de Cordoba nous ont écrit : « <I style="mso-bidi-font-style: normal">Le plus important a été la résistance des travailleurs municipaux d’abord massivement concentrés aux portes du Palais du gouvernement de la province, puis dans le quartier central par la suite. Autour de midi, des groupes de 30 ˜à 40 travailleurs municipaux, bloquaient plusieurs carrefours et contr˜ôlaient de fait plusieurs pâtés de maisons dans le centre-ville. La police s’est chargée de leur expulsion avec des gaz lacrymog˜énes et des balles en caoutchouc. Environ 70 travailleurs municipaux, dont le secrétaire général, se sont réfugié ˜à l’intérieur de Luz y Fuerza (locaux syndicaux de l’eau et de l’électricité). La police a envoyé des gaz ˜à l’intérieur du bâtiment avant de fermer les portes et de bloquer les angles de la rue. Des dizaines de personnes se sont retrouvées coincées dans le gaz, dont des enfants présents dans une garderie du syndicat, avant de sortir vers les ambulances. L’indignation fut énorme parmi les travailleurs, qui suivirent l’événement ˜à la télévision. 20 personnes ont été emprisonnées. Une manifestation a eu lieu devant le commissariat, mais elles sont toujours sous les verrous(…). Le mercredi au soir, les syndicats ont organisé une réunion intersyndicale. Un bloc s’est formé avec la CGT (Rodriguez Pena)- CTA-SEP-UEPC<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn4" name=_ftnref4 style="mso-footnote-id: ftn4" title="">[4]</A> qui convoqu˜érent, apr˜és des heures de tractations bureaucratiques, un rassemblement pour le jeudi dans la matinée. Il y eut 2000 personnes. C’est significatif car nous croyons qu’il s’agit d’un des rares endroits où les travailleurs sont intervenus de mani˜ére active dans cette crise. Bien que l’unique orateur Daniele, du syndicat SUOEM, se soit focalisé sur des questions locales, il s’agissait, pour tous d’une réponse apportée ˜à la crise nationale. La position du gouvernement changea alors radicalement. Non seulement il n’y eut aucune répression mais il n’y avait aucun policier dans la zone.</I> »<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br>A Neuquen (Patagonie), la bureaucratie de la CTA qui venait de se heurter aux commer˜çants pour la gr˜éve du 13 décembre (pendant laquelle il y eut des affrontements avec la police mais aussi des attaques injustifiées des petits commer˜çants) a convoqué une manifestation derri˜ére des drapeaux argentins, faiblement suivie. Une délégation des camarades de Zanon<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn5" name=_ftnref5 style="mso-footnote-id: ftn5" title="">[5]</A> y participa. <O:P></O:P><O:P></O:P>
<br>Mais en général, les deux CGT<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn6" name=_ftnref6 style="mso-footnote-id: ftn6" title="">[6]</A> ont emp˜êché que les travailleurs interviennent en tant que classe, en appelant tardivement ˜à une gr˜éve générale pour le vendredi 21. L’ambiance dans les usines, pour ce que nous en savons, était joyeuse et combative. La démission du président De la Rua a emp˜êché l’expression de la classe ouvri˜ére dans son ensemble. Cependant, comme nous l’avons précédemment noté, la classe ouvri˜ére est intervenue par des gr˜éves puissantes et suivies au cours des derniers mois. Sans aller au-del˜à, la derni˜ére gr˜éve générale du 13 décembre, a coïncidé avec le début des « cacerolazos » (concerts de casseroles) massifs et étendus des commer˜çants, et les pillages commenc˜érent le jour suivant. <O:P></O:P>
<br>La bureaucratie, immédiatement apr˜és la démission de De la Rua, a emp˜êché l’intervention indépendante de la classe ouvri˜ére. Le soi-disant« combatif » Moyano (leader de la CGT dissidente) et la bureaucratie quasi-patronale de Daer (de la CGT officielle), ont ainsi bien joué leur r˜ôle. Maintenant ils accordent leur confiance au péronisme pour répondre aux demandes populaires. De son c˜ôté, la CTA social-démocrate, quant ˜à elle, a fait dispara˜ître dans les faits l’assemblée piquetera (censée unifier nationalement la lutte des ch˜ômeurs). "Absente" des événements, elle cherche par tous les moyens ˜à ne pas se mélanger avec les « révoltés ». Le cas extr˜ême fut lors de la mobilisation convoquée par la FTV-CTA et la CCC<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn7" name=_ftnref7 style="mso-footnote-id: ftn7" title="">[7]</A> (direction des assemblées piqueteras de La Matanza, province de Buenos Aires) ce m˜ême jeudi 20 ˜à la Place de Mai. D’Elia (dirigeant de la CTA) y a condamné les « pillages » avec une attitude digne d’un fonctionnaire gouvernemental. <O:P></O:P>
<br> L’aile CCC de la bureaucratie piquetera n’a joué aucun r˜ôle pendant les événements, finissant par cautionner les pillages spontanés des petits commerces alors qu’avec les grands, ils organisaient des distributions de nourriture) et resta ˜à l’écart de la « Bataille de la Place de Mai ». Sous la pression de sa base, elle chercha ˜à couper la Route 3 de La Matanza, avant d’˜être réprimée par la police sans y opposer de résistance organisée. Les directions réformistes du mouvement piquetero qui avait gagné une grande autorité aupr˜és des ch˜ômeurs, ne présenta aucun p˜ôle alternatif aux « pillages » (dont les auteurs provenaient souvent de la base qu’elles sont censées représenter) et encore moins au cours des événements de la Place de Mai.<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> Jusqu’ici, il s’agit d’une description des événements objectifs. On peut ajouter que notre organisation a distribué 4000 exemplaires du numéro spécial que nous avions édité ˜à l’aube, sur la Place de Mai pendant la bataille. Nous y avons participé dans une colonne de l’extr˜ême gauche<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn8" name=_ftnref8 style="mso-footnote-id: ftn8" title="">[8]</A> avec le MTR, MIJP, IU (Gauche Unie, regroupant le PC et le MST), PO (Parti Ouvrier) et d’autres d˜és les premi˜éres heures et alors que les principaux groupes se retiraient (avant la démission de De la Rua). Environ 200 camarades du PTS ont participé aux combats contre la police dans la zone centrale de l’Obélisque, sur la Place de Mai. Il s’agit néanmoins de réfléchir pour savoir comment une organisation révolutionnaire de propagande doit intervenir dans ces événements, tr˜és aigus certes, mais qui ne parviennent pas ˜à se transformer en « semi-insurrections » comme le Cordobazo<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn9" name=_ftnref9 style="mso-footnote-id: ftn9" title="">[9]</A> où la classe ouvri˜ére participe en tant que telle.<O:P></O:P><O:P></O:P><BR>
<br> LA DEFINITION MARXISTE DES EVENEMENTS<BR>
<br> D’un point de vue marxiste, nous avons défini ces journées comme révolutionnaires pour les raisons suivantes :<O:P></O:P><O:P></O:P><BR>
<br>a) Toutes les classes exploitées y ont participé, ˜à un degré différent, mais avec pour objectif celui de renverser le gouvernement.<O:P></O:P><O:P></O:P><BR>
<br>b) A travers les déclarations de milliers de participants, le moteur du mouvement est bien le combat contre la faim (lutte pour le pain), le ch˜ômage (lutte pour le travail), et contre le gouvernement national (et dans les provinces contre les gouvernements péronistes ou de l’Alliance<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn10" name=_ftnref10 style="mso-footnote-id: ftn10" title="">[10]</A> qui relais les attaques du gouvernement central.<O:P></O:P><O:P></O:P><BR>
<br>c) Le rejet de toute direction politique de la bourgeoisie exprimée ˜à grands cris, en particulier contre le trio De la Rua, Cavallo, Menem.<O:P></O:P><BR>
<br>d) Depuis les « pillages », en passant par les mobilisations contre l’état de si˜ége<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn11" name=_ftnref11 style="mso-footnote-id: ftn11" title="">[11]</A>, jusqu’˜à la bataille de la Place de Mai, il y a eu une remise en cause, plus ou moins profonde, de la légalité bourgeoise, et une tendance subjective des masses ˜à placer la « justice » de ses revendications avant la « légalité » bourgeoise. Contrairement ˜à l’Indonésie, il est significatif que les journées révolutionnaires en Argentine se soient dirigées contre un gouvernement et un régime démocratique bourgeois.<O:P></O:P><O:P></O:P><BR>
<br>e) En synth˜ése, il s’agit d’une action historique indépendante du mouvement des masses, une réponse décisive ˜à la question que la direction du PTS avait formulé dans un Bulletin Interne (CI du 07/12/01) : « <I style="mso-bidi-font-style: normal">Dans quelle mesure, l’appel ˜à la gr˜éve générale servira-t-il pour que les travailleurs interviennent comme facteur indépendant dans la crise nationale ? Si la résistance de ceux d’en haut dure « 90 jours »<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn12" name=_ftnref12 style="mso-footnote-id: ftn12" title="">[12]</A> il y aura-t-il de nouvelles actions indépendantes des masses, avant que la bourgeoisie ne trouve une solution réactionnaire pour l’arr˜êter ?</I> » <O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> Les journées révolutionnaires ouvrent une nouvelle étape dans la lutte des classes en Argentine, pré-révolutionnaire aiguë ou objectivement révolutionnaire. Néanmoins, l’absence d’organismes de double pouvoir et d’une direction révolutionnaire, influen˜çant au moins un secteur du mouvement de masses, représente le principal obstacle pour transformer cette situation en une situation révolutionnaire classique.<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> Voil˜à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Cependant, en tant que marxistes, nous ne devons scrupuleusement rien exagérer, de mani˜ére impressionniste, dans l’analyse du processus que nous venons de vivre. Léon Trotsky a défini la Révolution de février 1917, où l’armée a été brisée en deux et où se sont recréés les soviets, comme une insurrection en apparence spontanée (mais dirigée dans les faits par les cadres formés par le parti de Lénine). Il est évident qu’il n’y a eu dans notre pays ni la participation de la classe de cette mani˜ére, ni la défaite de la police, ni l’attaque des organismes où s’assoie le pouvoir. Pour la comparer avec un fait moins important que la Révolution russe, mais événement-clé dans l’histoire de notre pays, les journées révolutionnaires de fin décembre n’ont pas non plus été un autre Cordobazo (1969). Les marxistes l’ont défini comme une semi-insurrection lancée par des syndicats combatifs et le mouvement étudiant qui a battu en br˜éche la police, la for˜çant ˜à se replier dans ses casernes. La bourgeoisie n’a pu reprendre le contr˜ôle de la ville qu’en faisant intervenir l’armée beaucoup plus tard, face ˜à la résistance des francs-tireurs qui couvraient le repli des manifestants. D’autres événements de cette époque, comme les Rosariazos (1969) et le second Cordobazo (1971) ont eu le m˜ême caract˜ére semi-insurrectionnel.<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> Nous parlons aujourd’hui de journées révolutionnaires (de m˜ême que celles de 1998 qui chass˜érent Suharto en Indonésie) pour sa potentialité, tout en reconnaissant qu’elles sont moins développées que le Cordobazo ou a fortiori la Révolution russe de février 17. En outre, la situation internationale, apr˜és les attentats du 11 septembre, et la conjoncture réactionnaire apr˜és le triomphe nord-américain en Afghanistan, est moins favorable que lors de la situation de la fin des années 1960, ouverte par Mai 68 par exemple. Pourtant, ces journées révolutionnaires se font dans le cadre d’une crise économico-sociale et d’une décadence nationale infiniment plus aiguë que dans les années 70, avec une classe moyenne considérablement appauvrie, apportant un appui potentiellement révolutionnaire.<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> LE GOUVERNEMENT, LE REGIME, ET L’ECONOMIE
<br> En l’absence d’une « semi-insurrection spontanée », la bourgeoisie n’a pas encore besoin d’une collaboration contre-révolutionnaire exprimée au niveau gouvernemental entre des secteurs de la bourgeoisie et les organisations ouvri˜éres dans un Front Populaire. Comme nous le savons, le front populaire est le « pénulti˜éme recours de la bourgeoisie avant le fascisme ou la révolution prolétarienne » (Léon Trotsky). Dans les années 70, la bourgeoisie a du rappeler Peron<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn13" name=_ftnref13 style="mso-footnote-id: ftn13" title="">[13]</A> qui, paraphrasant Trotsky (définissant le cardenisme mexicain comme un « front populaire sous forme de parti ») était avec son mouvement, l’incarnation personnelle du front populaire. Aujourd’hui, la bourgeoisie cherche ˜à s’appuyer sur un peronisme divisé et énormément affaibli, si nous le comparons avec ce qu’il était pendant la vie de son fondateur.<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br>Mais c’est le seul sur lequel elle peut compter comme « parti-frein » par ses liens avec la classe ouvri˜ére (tel que nous l’avons défini dans le numéro de « La Verdad Obrera », postérieur aux élections d’octobre). Il esp˜ére, ˜à travers ses liens plus ou moins organiques avec les syndicats ouvriers et le peuple pauvre ˜à travers les petits leaders locaux de quartier, parfois de simples criminels ou des hommes de main, reconstruire la légalité bourgeoise. Le nouveau gouvernement, qui surgit avec Rodriguez Saa<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn14" name=_ftnref14 style="mso-footnote-id: ftn14" title="">[14]</A> comme président intérimaire jusqu’au 3 mars, est d’un c˜ôté harcelé par l’impérialisme et le capital financier, en guerre contre la bourgeoisie industrielle nationale et une partie du capital agraire. Il doit en m˜ême temps gouverner sur des masses, qui viennent de renverser le gouvernement antérieur… Il sera faible et para˜îtra « suspendu en l’air ». D’un point de vue marxiste, ce sera un gouvernement d’apparence kérenskiste, m˜ême si le régime, qui cherche ˜à se relégitimer par des élections dans trois mois, ne l’est pas authentiquement dans la mesure où il n’existe pas de double pouvoir<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn15" name=_ftnref15 style="mso-footnote-id: ftn15" title="">[15]</A>. Il se caractérisera néanmoins par sa faiblesse extr˜ême.<O:P></O:P>
<br> L’ennemi central du mouvement des masses est maintenant le péronisme. Bien que profondément divisé et tra˜înant derri˜ére lui le poids du menemisme (détesté par les masses ), il rend encore de grands services au syst˜éme.<O:P></O:P><O:P></O:P><O:P></O:P><BR>
<br> Le principal élément révolutionnaire objectif est la crise économique, financi˜ére et monétaire, que la majorité des analystes étrangers compare ˜à la dépression nord-américaine des années 30 ou ˜à la transition entre la République de Weimar et le nazisme en Allemagne. Quelles que soient les mesures prises (dévaluation, flottante ou avec dollarisation, défaut de paiement unilatéral de la dette, confiscation des dép˜ôts bancaires, "discipline fiscale", etc.), les effets seront désastreux pour les masses. Une récupération économique éventuelle ne pourra se faire qu"au prix de nouvelles faillites (banques, entreprises et particuliers) c"est-˜à-dire par une plus grande concentration du capital, comme nous l"avons expliqué dans LVO<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn16" name=_ftnref16 style="mso-footnote-id: ftn16" title="">[16]</A>. Seule la confiscation de dollars de l"impérialisme, pourrait l"amortir, ce qui pour le moment est hors de question.<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> Dans ce cadre, les solutions réformistes plus ou moins pacifiques sont hautement improbables. La situation est telle qu"un éditorial du quotidien impérialiste "The Washington Post" d"aujourd"hui, recommande au peronisme de cesser de payer les dettes et de dévaluer, afin que "les Argentins" puissent voir une lumi˜ére au bout du tunnel. La limite qu"il y met est d"éviter une rechute populiste consistant ˜à "renationaliser les entreprises privatisées ou refermer l"économie sur elle-m˜ême". L"impérialisme craint de voir le nouveau gouvernement tenter de s"appuyer sur le mouvement des masses pour prendre des mesures anti-impérialistes (dans un pays où 60% de l"économie est entre des mains étrang˜éres). Ce que nous marxistes, définissons comme un "gouvernement bonapartiste sui generis de gauche", bien qu"improbable dans l"immédiat, est une des possibilités offertes par la situation.<O:P></O:P><O:P></O:P><BR>
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<br>QUELQUES ASPECTS PROGRAMMATIQUES
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<br>Dans les jours et les mois qui viennent, il est nécessaire de mettre en avant dans le programme d"action général, le mot d"ordre tactique d"Assemblée Constituante souveraine contre le gouvernement provisoire et contre les élections surgies d"un parlement corrompu et d"une direction politique haïe par la population. On doit y articuler le combat pour "le pain et le travail véritable pour tous" (opposée aux subventions et aux plans de travail précaire que promet le nouveau gouvernement). Cela doit nous permettre de propager l’intégralité de notre programme d’action, comme nous l’avons fait lors des journées révolutionnaires ˜à Buenos Aires. La stratégie permanente ˜à partir de maintenant est de développer et de généraliser les organismes de double pouvoir. D"où le mot d"ordre «d’Assemblée des Travailleurs actifs et ch˜ômeurs" au niveau national et provincial, avec un délégué pour 20 participants ; laquelle doit ˜à son tour se coordonner avec les organisations étudiantes, des petits commer˜çants, des paysans ruinés etc. Déj˜à, sur le terrain de l" "extr˜ême-gauche", nous avons des adversaires ˜à cette politique défendue au congr˜és de Neuquén (02/12/01, ayant réuni autour des ouvriers de Zanon en lutte, délégués ouvriers et ch˜ômeurs combatifs). Le Parti Ouvrier (PO) et le MTR proposent respectivement des "Assemblées Populaires" ou des assemblées communales ouvertes (« cabildos »), organismes poly-classistes sans limites clairement définies. Alors qu"aujourd"hui, la bureaucratie a dépouillé le mouvement ouvrier de ses organisations, la petite bourgeoisie, elle, poss˜éde un nombre important d"organisations représentatives (commer˜çants, PME etc.). Les ouvriers finiraient inévitablement dilués dans des organismes ˜à orientation conciliatrice petite bourgeoise. Dans le cas où les assemblées populaires viendraient ˜à surgir, comme un mouvement social réel avec participation des travailleurs, nous devons lever un programme transitionnel où la voix d"un délégué ouvrier doit compter pour autant de voix que l’ensemble des camarades, travailleurs, salariés ou ch˜ômeurs par qui il est mandaté de mani˜ére ˜à ce que s’exprime la majorité de la population laborieuse de la société. Il n"est pas nécessaire, soit dit en passant, d"imposer un "vote qualifié" comme les Bolcheviques l"ont fait dans pays majoritairement paysan. Gagner l"hégémonie numérique du prolétariat n"est pas pareil que de gagner son hégémonie politique révolutionnaire. Une majorité ouvri˜ére mais conciliatrice est toujours possible. Bien qu"aujourd"hui ces probl˜émes paraissent abstraits –le processus est encore embryonnaire- nous devons nous y préparer. Localement, ou au niveau d"une province, il est probable qu"˜à travers des formes ambiguës, ces discussions soient ˜à l"ordre du jour.<O:P></O:P><O:P></O:P><BR>
<br> PERSPECTIVES<O:P></O:P>
<br>La situation en Argentine peut s"étendre dans le C˜ône Sud du continent. L"Agence Stratfor<A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftn17" name=_ftnref17 style="mso-footnote-id: ftn17" title="">[17]</A> affirme que les masses des pays voisins y voient une contre-attaque populaire contre la "brillante économie du marché" et que la contagion peut amener des gouvernements "gauchistes" au Brésil ou en Equateur. Cette possibilité n"est pas seulement suggérée par la presse internationale, elle s’inscrit dans la logique de situation. Les journées révolutionnaires argentines sont, sans aucun doute, une contre-tendance ˜à la conjoncture réactionnaire postérieure ˜à la victoire impérialiste en Afghanistan.<O:P></O:P>
<br> Il nous semble qu’agir en tant qu’authentiques révolutionnaires internationalistes signifie avancer, ˜à partir du processus argentin, dans la tâche de reconstruction de la IV° Internationale. Dans ce sens, bien que nous ne l’ayons pas encore discuté au sein du Comité Central argentin, nous aimerions conna˜ître votre avis sur l’idée de convoquer ˜à une conférence ouverte de la FT apr˜és les élections du 3 mars ˜à laquelle nous convierions la Ligue pour une Internationale Communiste Révolutionnaire (LRCI) ainsi que d’autres organisations et personnalités révolutionnaires ou progressistes se rapprochant de nos positions et influencés par le processus argentin, et cela de mani˜ére ˜à impulser une dynamique qualitativement nouvelle dans la construction d’une organisation supérieure ˜à la FT. Nous soulevons cette idée pour que vous y pensiez, quelle forme concr˜éte elle pourrait avoir et quelles en seraient ses potentialités.<O:P></O:P><O:P></O:P><O:P></O:P>
<br>Sur le terrain du parti ˜à proprement dit, le PTS propose, malgré l’été austral, d’organiser tout type de réunion ouverte de mani˜ére ˜à rendre plus flexible la structure organisationnelle ce qui nous permettrait d’intégrer de mani˜ére plus directe tous les travailleurs et étudiants concordant avec notre programme d’action face ˜à la situation actuelle. Il s’agit en cela d’aller vers des rapprochements plus politiques qu’idéologiques ou plus simplement où l’idéologique est soulevé par le camarade chargé de l’équipe de sympathisants si ils/elles sont en accord avec le programme et disposés ˜à militer en ce sens. Nous avons comme point de référence le grand prestige national que nous avons gagné au travers de la lutte des ouvriers de Zanon et leur syndicat démocratique et combatif, pour qui la situation actuelle ouvre une perspective de victoire plus aisée ˜à la suite des journées révolutionnaires. Néanmoins, ce que nous avons gagné ne suffit pas pour nous transformer en une alternative révolutionnaire dans la situation actuelle. Il nous semble tr˜és important de faire une nette séparation politique avec la Gauche Unie, lan˜çant un appel pour la construction d"un Bloc de la Gauche Ouvri˜ére et Socialiste, c"est-˜à-dire de tous ceux qui (m˜ême nominalement) sont pour un gouvernement des travailleurs et l"indépendance de classe révolutionnaire. Cela implique une proposition directe aux camarades du Parti Ouvrier et du MAS (Mouvement vers le Socialisme), sans cesser de critiquer leur politique concr˜éte de m˜ême que l"exigence que le MST (Mouvement Socialiste des Travailleurs) rompe avec la Gauche Unie et rejoigne le Bloc. Notre politique n"est en rien facile. Les élections prévues en mars permettront ˜à tous les éléments opportunistes de ces organisations fassent pression sur nous pour que nous entrions dans l" "unité de la gauche" en général, sans indépendance de classe, sans parler de programme révolutionnaire. Pourtant nous devons rester confiants sur le cours du processus actuel, car si le régime exerce une pression réformiste bourgeoise sur ces organisations, celle des masses va aussi s"exercer ˜à chaque instant sur ces appareils. Ce sera le moment pour unir dans un parti commun les meilleurs éléments de l"extr˜ême-gauche du spectre politique et social national.<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> J"esp˜ére recevoir de nombreuses contributions comme celles que nous ont envoyées des camarades de Bolivie et d"Angleterre.<O:P></O:P>
<br> Saluts chaleureux et fraternels<O:P></O:P><O:P></O:P>
<br> Emilio Albamonte<O:P></O:P>
<br>Dirigeant national du Parti des Travailleurs pour le Socialisme. <O:P></O:P><O:P></O:P><BR>
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref1" name=_ftn1 style="mso-footnote-id: ftn1" title="">[1]</A> L’ensemble des notes sont du traducteur.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref2" name=_ftn2 style="mso-footnote-id: ftn2" title="">[2]</A> Cavallo, alors ministre de l’économie, l’avait déj˜à fait dans le gouvernement Menem (Parti Justicialiste, péroniste) au début des années 90.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref3" name=_ftn3 style="mso-footnote-id: ftn3" title="">[3]</A> Péronisme : courant nationaliste bourgeois qui son essor ˜à partir de 1945. Il a su se gagner une importante base ouvri˜ére par un discours populiste, bénéficiant de la trahison du Parti communiste argentin, s’étant rangé du c˜ôté de l’oligarchie agraire, du patronat, sous la houlette de l’ambassade étasunienne. Récemment au pouvoir entre 1989 et 1999 (Carlos S. Menem) avec une politique « néo-libérale », il a perdu les élections fin 1999 face ˜à l’Alianza de De la Rua.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref4" name=_ftn4 style="mso-footnote-id: ftn4" title="">[4]</A> CGT, syndicat péroniste, CTA (Centrale des Travailleurs Argentins, surtout implantée chez les fonctionnaires et proche des radicaux au pouvoir). Sep, UEPC, syndicats de la province de Cordoba.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref5" name=_ftn5 style="mso-footnote-id: ftn5" title="">[5]</A> Entreprise céramique en lutte pour la nationalisation sous contr˜ôle ouvrier de leur usine.<BR>
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref6" name=_ftn6 style="mso-footnote-id: ftn6" title="">6]</A> Il s’agit de la CGT dissidente dirigée par le péroniste Moyano, alors que la direction dite « officielle était beaucoup plus favorable ˜à la tr˜êve syndicale avec le gouvernement. Les deux CGT regroupent les principaux syndicats industriels.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref7" name=_ftn7 style="mso-footnote-id: ftn7" title="">[7]</A> Corriente Clasista Combativa, dirigée par le PCR maoïste
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref8" name=_ftn8 style="mso-footnote-id: ftn8" title="">[8]</A> Par vide politique, on appelle néanmoins communément la gauche radicale argentine « la gauche ».
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref9" name=_ftn9 style="mso-footnote-id: ftn9" title="">[9]</A> Semi-insurrection ˜à Cordoba en 1969. Relatée plus bas.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref10" name=_ftn10 style="mso-footnote-id: ftn10" title="">[10]</A> Alliance: coalition entre l"UCR (parti radical) et le Frepaso (centre-gauche), gouvernement De la Rua.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref11" name=_ftn11 style="mso-footnote-id: ftn11" title="">[11]</A> Les syndicats avaient lancé une gr˜éve générale contre l"état de si˜ége décrété par le gouvernement. Apr˜és l"annulation de celui-ci et la démission de De la Rua, l’appel fut levé par la bureaucratie syndicale, m˜ême si la plupart des entreprises et des usines tourn˜érent ˜à bas régime le vendredi 21.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref12" name=_ftn12 style="mso-footnote-id: ftn12" title="">[12]</A> Il s’agit des 90 jours au cours desquelles devait ˜être maintenu le « corralito » et les mesures d’exceptionnelle austérité.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref13" name=_ftn13 style="mso-footnote-id: ftn13" title="">[13]</A> Renversé en 1955 par un coup d"état, Peron s"est exilé pour revenir en 1973 en Argentine afin de canaliser la remontée révolutionnaire initiée par le Cordobazo et que conna˜îtra tout le continent ˜à la fin des années 1960 et au cours des années 1970.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref14" name=_ftn14 style="mso-footnote-id: ftn14" title="">[14]</A> Confirmant cette analyse, au moment où nous écrivons ces notes, le peroniste Rodriguez Saa a démissionné. Duhalde est le nouveau président.
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref15" name=_ftn15 style="mso-footnote-id: ftn15" title="">[15]</A> Kérensky a dirigé le dernier gouvernement avant la révolution d"Octobre 1917 en Russie. Le double pouvoir est l"existence d"un pouvoir ouvrier (soviets) coexistant avec le gouvernement bourgeois encore en place.<BR>
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref16" name=_ftn16 style="mso-footnote-id: ftn16" title="">[16]</A> LVO (La Vérité Ouvri˜ére), journal du PTS en Argentine.<BR>
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<br><A href="http://www.pts.org.ar/contenido/franceslvolettreea.htm#_ftnref17" name=_ftn17 style="mso-footnote-id: ftn17" title="">17]</A> Agence de renseignements sur des questions économiques, politiques et militaires aux Etats-Unis.
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