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Comunicados de prensa

A PARTIR DU GOUVERNEMENT RODRIGUEZ SAA

Prensa PTS

24 de diciembre 2001

Le nouveau gouvernement "peronista", mené par Rodríguez Saá, est une expropriation des grandes journées révolutionnaires jouées par les masses le 19 - 20 décembre, qui ont expulsé le gouvernement De la Rúa - Cavallo. L´élection de Rodríguez Saá a été une vraie conspiration contre le peuple: ceux qui ont avalisé les lois anti - ouvri˜éres et les ajustages de De la Rúa ainsi que ceux qui ont été les responsables de la répression sauvage, maintenant s´arrogent la désignation du nouveau président. Le premier but du nouveau président était celui de repousser les masses des rues, de quitter le pouvoir de décision ˜à celles qui l´ont démontré ˜à travers leurs actions. C´est que le cri "que tout le monde s´en aille, que personne ne reste", hurlé par des dizaines de milliers dans le Congr˜és et dans la Place de Mai n´était pas seulement contre le gouvernement vaincu, mais contre l´ensemble des politiciens du patronat qui servent toujours aux intér˜êts des capitalistes et du FMI, y compris, bien s˜ûr, tous les hauts dignataires actuels du "peronismo". Ils ont beau faire de la démagogie immédiatement, on sait qu´ils sont aussi défenseurs des intér˜êts de la minorité des banquiers et des entrepreneurs qui contr˜ôlent l´économie de la Nation que le gouvernement vaincu dans les rues. Et ils l´ont démontré ˜à plusieurs réprises pendant les dix ans de gouvernement de Menem et maintenant, dans les provinces où ils gouvernent.


La grande action de masses des derniers jours a non seulement vaincu le gouvernement, mais elle a aussi affaibli l´ensemble du régime politique. Pour obtenir une majeure légitimité et usurper le triomphe populaire ˜à son profit, le nouveau gouvernement essaie d´élargir sa base de sustentation. Dans les derni˜éres heures nous avons déj˜à vu réappara˜ître comme par magie d´anciens et d´odieux ennemis du peuple travailleur ˜à la Casa Rosada (la Maison Rose, le si˜ége du gouvernement, N. de T.): les gouverneurs qui ont appliqué les plans contre les travailleurs, les anciens protagonistes de l´odieux gouvernement de Menem (Scioli, Grosso), et les patrons "fléxibilisateurs" de la Unión Industrielle Argentine (UIA). Une fois de plus, les dirigeants syndicaux y sont aussi allés, cherchant ˜à subordonner les intér˜êts des travailleurs ˜à ceux du patronat, regroupé dans le "Groupe Productif". Moyano, Daer et Barrionuevo, de la CGT, absents dans les journées révolutionnaires, et spécialement, dans les combats ˜à la Place de Mai, ont déclaré leur appui au gouvernement. Il faut souligner que la CTA a aussi été absente ˜à la Place de Mai. Le gouvernement cherche ainsi ˜à gagner la collaboration des directions les plus prestigieuses aux yeux des masses: le 24 décembre m˜ême il a re˜çu les dirigeants de l´Assemblée "Piquetera" (l´un d´entre eux, D´Elía, a affirmé qu´il "va coopérer avec la nouvelle administration" pour l´implantation des plans sociaux), et aussi Hebe Bonafini (Madres de Plaza de Mayo, M˜éres de la Place de Mai, N. de T.). Et tout cela, au m˜ême moment où il donne l´administration de 10.000 plans sociaux aux Forces Armées génocides.
D˜és le début, le gouvernement "peronista" cherche ˜à diviser les différents secteurs des masses exploitées et opprimées , opposant les couches moyennes aux travailleurs et aux pauvres; les travailleurs qui ont un travail aux ch˜ômeurs; ceux qui ont quelque chose ˜à ceux qui n´ont rien. Il sait que si l´alliance ouvri˜ére et populaire qui s´est exprimée dans ces journées se développe, leurs privil˜éges finiront. Il a annoncé quelques mesures, qui ne sont tout au plus que des miettes, avec le but de démobiliser les masses et de les gagner. Le gouvernement, tout au plus, "promet" (et bien peu de gens le croient) de créer un million de postes d´emploi.... au salaire misérable, payé par une fausse monnaie et, d´apr˜és eux, une version rajeunie des "Planes Trabajar". C´est - ˜à - dire, une politique d´assistance bourgeoise, opposée ˜à la demande de "travail authentique" des "piqueteros" de Salta, et d´autres mouvements de ch˜ômeurs. La création d´une "troisi˜éme monnaie" sans garantie (généralisation des "patacones" et des "Lecop", ce sont des bons, N. de T.) implique une dévaluation des salaires, pour donner aux travailleurs de la monnaie non - convertible et pour assurer aux capitalistes les "pesos" et les dollars, garantis d´une possible dévaluation postérieure. La suspension du paiement de la dette externe ne doit pas tromper ˜à personne: la cessation de paiements est un fait, accéléré par l´irruption des masses. Loin de nier la dette, ce qui impliquerait une rupture avec la soumission ˜à l´impérialisme, le gouvernement a déj˜à annoncé qu´il cherche seulement un répit pour pouvoir continuer ˜à payer apr˜és. Le Département d´Etat des Etats - Unis a annoncé récement que le nouveau gouvernement argentin lui a informé de sa volonté de maintenir des rapports étroits avec eux, et qu´il a réaffirmé sa collaboration dans la "guerre contre le térrorisme".


UNE NOUVELLE ETAPE


Les journées révolutionnaires ouvrent une nouvelle étape pour les travailleurs et le peuple. Ce qu´ils ont fait est un grand exemple pour les masses du monde entier, qui affrontent les plans impérialistes du FMI et leurs gouvernements assujetis. Pour la premi˜ére fois dans l´histoire argentine, une rébellion ouvri˜ére et populaire a renversé un gouvernement élu par le vote, dans une action indépendante, en dehors des directions bureaucratiques des organisations de masses, soutien de ce syst˜éme. La "légalité démocratique" et l´"inviolable propriété privée", defendues par ces directions ou par les différentes variantes de centre - gauche del ARI ou le "Polo Social", ont été mises en question par le peuple pauvre, qui s´est approprié des aliments des supermarchés, et m˜ême par les dizaines de milliers - surtout des couches moyennes - qui ont refusé l´état de si˜ége, et par les jeunes, qui ont affronté courageusement les forces de répression ˜à la Place de Mai. Mais le pouvoir de l´oligarchie des banquiers et des entrepreneurs qui contr˜ôle le pays, celui qui est resté pendant la dictature militaire et les gouvernements anti - ouvriers de Alfonsin, Menem et De la Rúa, bien que menacé par l´irruption des masses, continue présent, et maintenant, compte avec le "peronismo" pour défendre ses intér˜êts.


POUR DES ASSEMBLEES DES TRAVAILLEURS ET DES CHOMEURS DANS TOUT LE PAYS POUR CONSTRUIRE LE POUVOIR DES TRAVAILLEURS.


Les classes dominantes et leurs protagonistes politiques ont d˜û apercevoir un nouveau rapport de forces imposé par les masses dans les rues, Ils sont pr˜êts ˜à monter des tromperies pour que les masses reculent. Il sera difficile d´effacer de la conscience de millions que l´action directe des masses est un outil formidable pour faire valoir leurs objectifs. Dans cette étape, on a besoin que les travailleurs avancent dans la construction de leurs propres organismes indépendants, capables de constituire un pouvoir alternatif ˜à celui des classes dominantes. Sans ces organismes, ce seront les politiques odieux du régime, les exploiteurs natifs et étrangers, et leurs bureaucrates syndicaux servants ceux qui décideront. Comme nous l´avons insisté depuis le PTS, et nous l´avons remarqué dans le numéro spécial de LVO du 20 décembre, distribué par des milliers dans la bataille de la Place de Mai, la tâche principale de l´heure actuelle est celle de pousser la réalisation des Assemblées des travailleurs et des ch˜ômeurs, ˜à un délégué tous les vingt travailleurs, ˜à niveau national, des provinces et des régions. Les directions de l´Assemblée "Piquetera" ont largement montré ˜être des ennemies de cette perspective: ils n´ont jamais accompli le mandat de la convoquer, et ils n´ont pas participé des combats pendant les journées du 19 - 20 décembre. Les organisations combatives des ch˜ômeurs, comme le MTR (Mouvement Teresa Rodríguez), le MTD de Neuquén ou la CTA Aníbal Verón, les syndicats comme le SOECN (ceramistes) de Neuquén (qui ont déj˜à fait appel ˜à l´organisation d´une assemblée de ce genre), les miniers de Río Turbio, les corps de délégués de Luz y Fuerza de Córdoba, et de FOETRA de Capital, la CGT San Lorenzo, les commissions internes anti bureaucratiques dans des différents syndicats, et d´autres, doivent pousser cette convocation dans tous les niveaux. L´absence d´organismes de ce genre, et l´absence d´un parti révolutionnaire ˜à influence de masses sont le handicap avec quoi le gouvernement et les différentes factions capitalistes comptent pour contenir la dinamique révolutionnaire qui a montré l´action des masses. A la fois, en liant et en armonisant les différentes fa˜çons de lutte des travailleurs, il faut coordonner avec les organisations des étudiants, des petits commer˜çants et de paysans ruinés, pour atteindre l´alliance ouvri˜ére et populaire pour préparer une puissante gr˜éve générale active pour imposer nos demandes.


UNE ISSUE OUVRIERE ET POPULAIRE


Le développement de ces organismes est la clé pour qu´on puisse vraiment résoudre les demandes que les classes les plus appauvries ont imposé dans les rues: "Plus de faim. Du pain et du travail" et pour avancer dans la conqu˜ête de l´alliance des classes exploitées et oprimées capable de renverser le pouvoir des capitalistes et d´imposer un gouvernement ouvrier et populaire. Il n´y a qu´un programme pour attaquer directement le profit et la propriété capitaliste, pour faire l´expropriation des expropriateurs, pour donner une issue aux besoins urgents des masses. La contradiction des millions d´affamés, d´une part, et les dép˜ôts comblés des supermarchés, de l´autre, surgie pendant ces jours, est une métaphore des contradictions les plus générales du régime capitaliste: la richesse est accumulée dans un p˜ôle de plus en plus petit de la société, et la mis˜ére dans l´autre, de plus en plus grand. Comme l´une des premi˜éres mesures d´urgence, il faut confisquer immédiatement le stock des marchandises des grands supermarchés et distribuer la nourriture sous le contr˜ôle des comités de quartiers et des organisations "piqueteras" et des ch˜ômeurs, vers la nationalisation des grandes entreprises qui font la commercialisation des aliments, des graines et des chambres froides, pour les mettre ˜à fonctionner sous le contr˜ôle des travailleurs. Cependant, pour en finir avec la faim, on doit en finir avec le ch˜ômage, et, pour cela, les mesures du nouveau gouvernement ne donnent aucune solution. Il faut lutter pour le partage des heures de travail parmi toutes les mains disponibles, ˜à un salaire égal au panier de la ménag˜ére. Et il faut viser un plan audacieux d´oeuvres publiques, d´investissements massifs en logements populaires, en h˜ôpitaux et en écoles, contr˜ôlé et discuté dans les organisations des travailleurs et des ch˜ômeurs. En outre, on doit emp˜êcher immédiatement les licenciements, il faut nationaliser les entreprises qui ferment leurs portes ou qui licencient massivement, et les mettre en fonctionnement sous l´administration directe de leurs travailleurs, en commen˜çant par Zanon ˜à Neuquén, Renacer ˜à Tierra del Fuego, Emfer, ˜à la province de Buenos Aires ou la raffinerie de sucre La Esperanza ˜à Jujuy. Il faut aussi imposer le contr˜ôle ouvrier de la production de mani˜ére générale, pour éviter que les patrons continuent ˜à se béneficier de la crise. Les entreprises privatisées doivent ˜être renationalisées sous le contr˜ôle des travailleurs et des comités de usagers. De m˜ême pour les AFJP (Administratrices des Fonds de Pensions). En plus, il ne s´agit pas seulement de suspendre ˜à courte terme les paiements de la dette, comme le nouveau gouvernement, obligé par les circonstances, l´a fait: on doit nier définitivement la dette externe, notre pays doit rompre avec le FMI et il faut nationaliser la Banque pour garantir les dép˜ôts des personnes qui ont épargné jusqu´˜à $ 100.000; il faut éviter la fuite des dévises ˜à l´étranger, nécéssaires pour les plans de production et il faut donner des crédits bon marchés aux paysans et aux commer˜çants ruinés. Pour éviter les manoeuvres de sur et sous facturation, ˜à travers lesquelles les capitalistes fuient des millions de dollars, l´Etat doit monopoliser le commerce exterieur. Ce sont les mesures indispensables d´un plan d´urgence ouvrier et populaire. Discuté démocratiquement par les travailleurs et le peuple, il doit atteindre ˜à en finir avec l´anarchie de la production capitaliste et ˜à assurer une issue en bénéfice de la majorité nationale qui a renversé le gouvernement De la Rúa. Comme une fois de plus les travailleurs ont montré pendant ces journées dans la lutte par leurs demandes, ils devront affronter les forces de répression de l´Etat capitaliste. C´est pour cela, et pour les 31 camarades assassinés, et les centaines de blessés, qu´on doit exiger la liberté immédiate de tous les emprisonnés par lutter, la dissolution de la police et de toutes les forces de répression. En m˜ême temps, on doit commencer ˜à organiser les piquets d´auto défense, dans la voie de milices ouvri˜éres authentiques.


POUR UNE ASSEMBLEE CONSTITUANTE LIBRE ET SOUVERAINE


Le gouvernement provisoire Rodríguez Saá et l´appel ˜à des élections ˜à président avec loi de "lemas" (syst˜éme où on peut élire n´importe quel candidat du m˜ême parti - sublemas - et apr˜és, tous les votes obtenus pour ce parti s´additionnent, N. de T.) est un vrai fraude. Son implantation a pour but principal le fait de maintenir l´unité du Parti Justicialista (PJ) et de garantir le triomphe du peronismo dans le mois de mars, et apr˜és, dans l´an 2003. Alors que tous les députés et les sénateurs qui ont été répudiés par le peuple et n´ont pas pu se présenter dans les mobilisations, continuent dans leur si˜éges. Dans ces élections, ils cherchent un changement pour que rien ne change. Ils veulent la "légitimité" des millions de votes pour gouverner contre les travailleurs. Contre cette issue ˜à dos du peuple, nous devons lutter pour imposer une Assemblée Constituante libre et souveraine, pour que le peuple discute l´issue ˜à la crise nationale. Une Assemblée qui concentre le pouvoir législatif et l´éxecutif, pour en finir avec la division actuelle des pouvoirs, et qui élimine la Cour Supr˜ême, cette couche de juges corrompus. Cette Assemblée devrait déterminer l´élection de juges ˜à travers le vote direct du peuple. Les membres de l´Assemblée Constituante doivent ˜être élus par suffrage universel pour les personnes agées de 16 ans, sans distinction de sexe ou de nationalité. Leur mandats doivent ˜être révocables pour en finir avec les tromperies des faux "répresentants du peuple", qui escroquent leurs votants. En plus, les candidats ˜à constituants devraient ˜être promus ˜à travers les assemblées locales, proches aux besoins du peuple et surveillés par eux, et ils devraient toucher un salaire équivalent ˜à celui d´un ouvrier ou d´un ma˜ître pendant leurs mandats. L´élection de Rodríguez Saá le montre: cette issue ne sera pas donnée par les lobbys gouvernants, mais on doit l´imposer en effa˜çant le pouvoir existant ˜à travers la gr˜éve générale et ˜à travers un grand soulevement national pour accomplir l´oeuvre commencée dans les journées révolutionnaires du 19 - 20 décembre. La lutte pour l´Assemblée Constituante peut ainsi mettre en mouvement les larges masses et favoriser aussi la voie vers la seule issue de fond: la révolution ouvri˜ére et socialiste pour instaurer un gouvernement ouvrier et populaire qui commence la construction du socialisme.

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